Paris 2024 s'achève aujourd'hui sur un air de découragement et de frustration pour tous ceux qui sont liés au sport nigérian. Pour ceux d’entre nous qui assistent aux Jeux, c’est encore plus dégonflant car nous le savons tous avec certitude.
Nous valons mieux que ça.
Pour être honnête, il semble que toute la philosophie de notre plan de développement sportif soit axée uniquement sur la qualification pour rattraper le retard. Il n’existe pas de stratégie DÉLIBÉRÉE, INTENTIONNELLE et BIEN ARTICULÉE orientée vers une participation réussie aux grandes compétitions sportives mondiales.
Dans l’état actuel des choses, et si la situation perdure, il est IMPOSSIBLE pour le Nigeria d’exceller lors de ces événements sans une planification appropriée à LONG TERME. À l’heure actuelle, le caractère aléatoire de notre préparation pour les Jeux olympiques ne peut qu’engendrer frustration et déception. S'attendre à réussir lorsque vous ne faites pas le travail requis au fil du temps est pour le moins téméraire.
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Produire un champion olympique est un plan sur 7 à 10 ans. Nous nous laissons tous emporter par la ferveur et l'émotion nationalistes lors des compétitions, mais il serait illusoire d'espérer du succès avec la structure de gouvernance actuelle autour du sport nigérian, qui a produit des individus puissants mais des institutions très faibles, les athlètes étant au bas de la liste des priorités.
Les choses doivent changer. Et vite aussi. Sinon, nous serons dans la même situation dans 4 ans.
Le sport reflète la vie. Il n’y a tout simplement pas de raccourci vers le succès. Si nous n'apportons pas un changement radical aux structures de gouvernance actuelles entourant nos sports, caractérisées par un manque de sincérité, des intérêts puissants et bien établis, des fédérations sportives qui ne sont tout simplement pas adaptées à leur objectif, l'absence de programme stratégique de développement des talents d'élite et un manque inquiétant de préoccupation pour le bien-être des athlètes, l’histoire sera la même à Los Angeles 2028.
Aussi simple que ça…..
Par Deji Omotoyinbo, à Paris